Retour en Turquie (septembre 2008)

Bonjour les amis, bonjour la famille ! Depuis le 27 août, sommes confortablement installés à Trizonia. Trudy en a fait,  des aller et retour au bateau, pour que ce soit bien le cas, pendant que je repose mes côtelettes sur une chaise longue sur la terrasse de Giorgia !. Le 28, elle est rentrée en larmes, je n’avais jamais vu ça : c’est l’accueil du Grand Noir, débordant d’affection quand il l’a reconnue sur le quai qui en est la cause ! Effectivement, jusqu’au 13 septembre, il a fallu consolider les fractures, ce qui, grâce à l’hospitalité de Giorgia, au confort de la maison …et aux médicaments , s’est fait bien plus vite que toutes les prévisions les plus optimistes. Mais on est passé par tous les états d’âme quant à la suite : vers le 2 septembre, ne sachant pas si on pourrait aller en Turquie, un ami plongeur, merci Frédéric, a fixé notre chaîne d’ancre (à 7 m de fond) sur la chaîne-mère du port : dans tous les cas on aurait ainsi pu laisser le bateau, et on connaît assez de monde à Trizonia pour imaginer que cela se serait bien passé. Mais mais mais…, le 12, le cap’tain décrète que ça va mieux et que la traversée W.-E de la mer Egée est faisable (TT le monde n’est pas d’accord, et de loin ! ) Un autre copain, également plongeur, va partir demain ; si on ne se décide pas, faudra trouver un plongeur sur le continent : un peu plus d’anti-douleurs, et on remet le bateau le long du quai, prêt au départ. Merci Patrice ! Les adieux, et départ le 14 pour les 50 Nm qui nous séparent de Corinthe. 9 h dont 45 mn de voile pure, malgré l’interdiction de Trudy de toucher les pattes… elle a raison, après moins de 3 semaines, les mouvements tournants du torse ne sont pas recommandés ! Je vais revoir l’endroit de mes exploits du 25 août et me dis une fois de plus que cela aurait pu se terminer beaucoup plus mal. Le 15, il fait beau : 1 ½ h d’attente devant l’entrée W du canal, passage, et soulagés de € 150 à la sortie. Arrivée à 15 h dans la très jolie baie de Korfos où nous trouvons un accueillant corps-mort qui nous évite l’effort de l’ancre. Le lendemain, la météo est favorable : pas plus de 5 Bf en W : départ pour le cap Sounion et le Nord de l’île de Kéa, qui marque notre entrée en mer Egée : 61 Nm en 10 h de navigation, la 1ère moitié avec une mer inconfortable, le reste OK. 1 h de génois, on n’ose toujours pas envoyer la gd-voile. Il faudra maintenant devenir très pointus avec la météo, 2008 est une année avec nombreux et forts coups de vent du Nord (Meltem) des fois sur plusieurs semaines. La prévision étant de 4-5-W pour le lendemain, nous partons pour Ermoupolis, capitale de l’île de Syros. Ce port très commerçant ne nous plait pas et comme nous sommes partis très tôt, nous tirons jusqu’à Mykonos où arrivons à 17h, après 9 h ½ et 58 Nm. Beaucoup de génois appuyé au moteur, et 2 h de voile pure. Là, on va être bloqués 5 jours par du Nord qui n’arrête pas, jour et nuit, de souffler entre 5 et 7 Bf (plus de 60 km/h dans les rafales) La marina inachevée n’est  pas très jojo, mais sûre, et le village, à 10 mn de bus, toujours aussi kitsch ; très joli, mais faudra instaurer des sens uniques aux piétons si on veut pouvoir avancer un peu ! Le 23, on pourra enfin quitter notre quai à 6h45, aidés par le voisin tchèque de devant qui déborde de sa place de 2 m en nous interdisant le départ en avant, et par les voisins allemands de derrière qui se sont mis 3 à couple, nous empêchant de partir en arrière. Ils sont de parole (très rare dans ce milieu !), et tout se passe pour le mieux. Pas de vent, mais une mer très belle qui plait à Trudy : elle a pris du Stugéron pour rien. 65 Nm en 10 h et arrivée dans la jolie crique Est de la côte Sud de Lévitha, où malgré l’heure tardive, nous décrochons le jack-pot : le dernier corps-mort libre ! C’était la dernière des longues étapes pour traverser la mer Egée, et tout s’est bien passé. De Lévitha, nous rejoindrons le lendemain une de nos étapes préférées dans le Dodécanèse : Vathy, au S-E de Kalymnos, l’île des pêcheurs d’éponges où un malade voulait f…le feu aux bateaux fin mai ! Un magnifique fjord très étroit, d’un km de profondeur, entouré de falaises abruptes et débouchant sur une vallée verdoyante et très cultivée. On a pu montrer à l’ami Manolis que la plante de basilic qu’il nous a donnée en mai est devenue magnifique !

De Vathy, nous avons plusieurs options : soit Bodrum pour faire les papiers d’entrée en Turquie, soit Kos et après Bodrum, soit Turgutreis, nouvelle marina turque où on nous a dit que les papiers se faisaient très facilement…une fois de plus ce sera la météo annonçant de forts vents du Nord qui décidera… et nous irons nous réfugier sur l’île de Léros, à Lakki marina. On ne le regrettera pas en voyant arriver pdt 3 jours des équipages fatigués et en cirés ! On en profitera pour laver le bateau, faire le plein de fuel et d’eau, de changer les bouteilles de gaz, de remplir le bateau d’ouzo, de bière et de vin en prévision de l’hiver en Turquie. On pourra partir de Lakki le 29 pour Turgutreis, où nous faisons nos papiers d’entrée effectivement très facilement, quelques courses, et repos. Les prévisions ne sont pas bonnes et le vent souffle toute la nuit. Mais ces sifflements sont plus dus aux mâts et aux haubans. Finalement, le matin, la météo affichant toujours 6 Nord, je vais voir la mer (1/4h de marche pour sortir de la marina et voir la mer) et ne la trouve pas pire que quand l’on est arrivés. Je reviens en disant à Trudy : 5 gouttes de Stugeron, départ dans 1 h…si tu es d’accord, ben sûr. Elle est d’accord et nous partons à 09h. (c’est tard pour nous) Nous avons plusieurs possibilités d’étapes, et la mer est assez agitée les 2 premières heures. On hésite à faire ½ tour, et continuons : sans regrets, le vent tient entre 5 et 8 Bf tte la journée, le bateau marche avec la vague au cul et à la même vitesse qu’elle, et nous faisons ainsi plus de 7 h de voile à la vitesse de 6 et 8 nœuds, avec le seul génois, réduit ou pas, et dans un grand confort de mer. Donc pas d’escale, et nous arrivons à Orhaniyé au crépuscule, à 19 h, accueillis par nos amis valaisans Ruth et François, avec Wicky leur bichon. Apéro sur le Veruf, souper à l’hôtel Palmiyé. Le lendemain, apéro-dîner, pétanque d’enfer et souper préparé-servi par Shogun sur Veruf : ben, comme François ne mange ni nos tomates-courgettes farcies ni notre salade, il avait besoin de son gril pour ses côtelettes d’agneau, et sur notre balcon, il n’y en a pas ! Le 2 octobre ils partent pour Symi, et nous déménageons cher notre ami Sali Ersoy, 2 pontons-tavernes plus loin, et on y est toujours le 6 octobre. Il nous reste 46 Nm jusqu’à Marmaris, que nous ferons en 1 ou 2 étapes selon le vent. On va y rencontrer beaucoup d’amis avec lesquels on a partagé de bons moments cette saison. On y sera entre le 10 et le 15 octobre, le bateau sera mis à terre le 27 et notre avion atterrira à ZHR le 1er novembre. Sauf accident (ah, ah, ah !!), ce message sera le dernier pour 2008 et nous nous réjouissons de toutes et tous vous revoir bientôt. Jurg et Trudy, sur Shogun

001 Trizonia2.JPG012 Mykonos2.JPG025 Mykonos2.JPG030 Pélikan de Mykonos2.JPG031 Départ Mykonos2.JPG032 Levitha2.JPG042 Lakki  Leros2.JPG045 Lakki  Leros2.JPG056 Départ Lakki2.JPG059 Oranhiye2.JPG062 Oranhiye chez Ersoy2.JPG063 Campage dOranhiye2.JPG064 Campagne dOranhiye2.JPG

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